L'économie malgache

Peu mieux faire

L'économie malgache n'est pas florissante. Il n'y a pas grand chose qui fonctionne correctement sur l'île : l'électricité n'est pas au point, sensé fournir du courant à 220 volt, varie le plus souvent entre 180 et 320 !! A ce niveau inutile de préciser que tous les réfrigérateurs et autres appareils ménagers grillent. Sans compter le délestage ommiprésent. ... Les 893 km du chemin de fer sont laissés à l'abandon et le train ne fonctionne plus ou si peu. La corruption est partout présente.Le delestage ne concerne pas que l'électricité. L'eau courante aussi (quand il y en a).

Pourtant, l'île possède de riches ressources : le sol renferme toutes sortes de minéraux, exploités de plus en plus par les chinois,  l'attrait touristique pour la nature est indéniable, toutes les cultures sont possibles (les exportations de vanille, crevette, café et girofle se portent bien). L'essentiel de l'économie repose sur l'agriculture.

Le rejet de la France dès 1972 (quelques années après son indépendance le 26 juin 1960) et les choix politiques ont amenés le pays dans un appauvrissement extrême. L'aide humanitaire y est considérable. Un certains nombres de Français prospèrent sur l'île. Beaucoup d'entre eux, plus attirés par le charme de l'île que part l'appât du gain, reprennent ou construisent des hôtels et restaurants.

Le revenu annuel brut par habitant était en 2016 de 400 dollars. Le salaire mensuel tourne aux environs de 50 euros ( 200 euros pour une personne très qualifiée).

Entre 200 et 300 000 touristes visitent l'île chaque année, essentiellement des français et des italiens (surtout à Nosy Be). Autant dire, vous ne croiserez pas beaucoup de touristes, encore moins si vous allez dans des régions enclavées comme fort Dauphin.

Les 50 000 km de route deviennent vite impraticables pendant la saison des pluies. Seulement 6000 Km sont goudronnées dont la totalité de la nationale 7 depuis 2005 (la route du Sud reliant la Capitale à Tuléar).
Pour de longue distance, vu l'état des routes et la difficulté à avancer rapidement (même en 4x4), l'avion est salutaire. La compagnie aérienne TSARADIA (Air Madagascar) est performante et dessert toutes les grandes villes de l'île. 

Comme les routes ne sont pas entretenues, même rénovées elles finissent par se détériorées. Ainsi par exemple pour parcourir les 50 km entre Tamatave et Foulpointe, il faut dorénavant pas moins de 3 heures, et lâcher bien sûr quelques billets (n'allez pas vous ruiner, 2000 ariary suffisent) tous les 10 km comme sur toutes les routes, point de contrôle des policiers ou bandits. Peu importe. Considérez cela comme un droit de passage ou un impôt. Illégale certes, mais inutile d'y échapper et on garde le sourir ... Si vous avez un chauffeur, c'est lui qui se chargera de la transaction en glissant un billet dans les papiers du véhicule.